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La Ravoire - Sanatorium
tubage
25 janvier 2017

Docteur Vaquette

Grâce à cet homme et à toutes les personnes qui ont pris soin de moi durant 18 mois j'ai survécu à une grave maladie à 14 ans .. je ne vous remercierais jamais Docteur Vaquette .. vous avez remplacé mes parents durant mon séjour à la Ravoire. Vous m'avez permis de devenir la femme que je suis. Reposez en paix

 

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Toto

 

 

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25 janvier 2017

Les siestes

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Ah les siestes !!! 2 fois par jour nous y avions droit sauf dérogation pour perfusion .. 2 heures à "dormir" sur les terrasses à admirer le Mont Blanc ou à en profiter pour faire la fête.

Tant que Mémère n'était pas de surveillance, à notre époque c'était le moment de faire les folles entre copines ou de régler des comptes ou d'écrire à nos familles.

Mais quend Mémère était de garde, nous étions couchées sur nos lits de camps militaire avec nos couvertures et personne n'osait la ramener ! Et là nous en profitions pour penser ou dormir, rêver ou nous évader de cet endroit

Les siestes du silence étaient respectées uniquement quand Mémère savait que l'une d'entre nous devait vraiment dormir et se reposer surtout les nouvelles. Parfois Mémère venait passer 5 minutes à parler avec nous et elle repartait en nous imposant un silence total.

Pourquoi elle y arrivait et pas les autres ? parce que nous la respections autant que nous avions peur de ses colères possibles alors qu'elle n'a jamais été en colère contre aucun de nous. Elle savait se faire respecter sans avoir besoin d'être gendarme.

En y réfléchissant bien nous avons passé plus de temps sur ces balcons qu'ailleurs, et quelque soit le temps. Regarder le Mont Blanc chaque jour est l'une des images que je garde de la Ravoire. Mémère nous aidait à reconnaitre es tempêtes de neige sur son sommet, les tempêtes de sable du Sahara quand la montagne devenait rose 

Quelque fois, le Mont Blanc jouait les timides et se cachait derrière des nuages inquiétants et épais. Mais malgré le brouillard, nous savions qu'il était là et cela nous rassurait .. 

 

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25 janvier 2017

Mes camarades

Il y a quelques années j'ai joué une pièce de théatre sur Strasbourg qui a été financé par l'Europe et qui était un hommage aux Mères de la place de Mai en Argentine. Ces femmes ont lutté durant des années pour retrouver leurs enfants kidnappés durant la jnte militaire dans ce pays ..

Un moment mon personnage leur dit "Maintenant il faut oublier et passer à autre chose" ... certaines ont pu le faire et d'autres continuent le combat depuis tant d'années maintenant ..

Bien sûr La Ravoire n'est pas l'Argentine et ce drame d'horreur mais le parallèle est facile à faire quand on se rends compte que de toutes les générations nous sommes si peu à nous souvenir .. 

Durant toute ces années je suis restée en contact avec Mémère que j'ai vu plusieurs fois après la Ravoire. Elle ne changeait pas et elle était toujours la personne gaie et aimante que j'avais connu 

Quand elle a commencé son voyage définitif j'ai vécu cela comme une injustice. Si je ne faisais rien personne ne saurait qui elle avait été pour autant de générations d'enfants.

Et j'ai commencé à écrire, vite rejoint par Patrick et Didier qui m'ont soutenu et aidé. Eux aussi refusaient l'oubli de cette période de nos vies. Et maintenant 10 ans après avoir commencé, je ne peux faire que le constat qu'une trentaine de personnes partagent ce sentiment. Mais les autres où sont ils ? 

J'aurais pu croire qu'internet permettrait de retrouver plus de monde, ben non .. sporadiquement nous avons le plaisir d'agrandir notre cercle mais vraiment sporadiquement. 

Grâce à la volonté de Didier, notre archive, nous avons peu à peu la mémoire de la Ravoire qui se remet en place, grâce à ses recherches incessantes et grâce surtout à sa détermination de garder en vie cet endroit .. 

Mais les autres ? 

Quand je suis partie de la Ravoire, ma mère et ma soeur ont esayé de dresser une chape de plomb sur mes souvenirs - interdiction de poursuivre toute correspondance - interdiction d'en parler. Je devais OUBLIER !!!!

Et durant toute mon adolescence, j'ai laissé mes souvenirs partir, mais arrivée à l'âge adulte j'ai commencé à rechercher mes ami(e)s que je n'avais pas oublié.

Trop tard pour ma chère Kate qui est morte laissant 2 filles et un mari inconsolables. Il me restait Mémère et je n'ai jamais voulu perdre de vue celle qui avait été si gentille avec moi durant ces 15 mois à la Ravoire. Et elle aussi est partie.

De la Ravoire maintenant il me reste mes frères et mes soeurs de mon groupe, mes cahiers de là bas pas détruits et ce blog qui me force à me souvenir avant que tout disparaisse à jamais ..

Grâce à ce blog et à toutes les actions de Didier et des autres, la Ravoire restera en vie tant que le dernier sera en vie. 

Grâce à vous tous, nos souvenirs resteront gravés à jamais. Grâce à vous, les tubages, les siestes du silence, Mémère et tout les autres resteront en vie grâce à ces mots et grâce à ces photos.

 

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18 janvier 2017

La démolition de la Ravoire est programmée pour cette année ..

Et oui maintenant c'est vraiment officiel .. la Ravoire sera détruite cette année 

Ce ne sont pas de simples murs et briques qui seront détruits mais le passé de plusieurs générations d'enfants malades de la tuberculose qui partira sans les bennes de l'oubli

C'est aussi le dévouement des années durant de nos soignants et de toutes les personnes qui ont essayé de rendre notre prison-séjour plus agréable

C'est l'histoire de nos pleurs et de nos rires qui disparaitra, de nos peines et de nos joies.

J'ai souvent raconté ici nos arrivées mouvementées à nous tous et notre sentiments d'abandon de nos familles .. raconté nos pleurs de quitter nos proches et notre famille, nos parents, nos frères, nos soeurs

J'ai aussi souvent raconté nos départs avec le même sentiments qu'à notre arrivée de quitter notre (nouvelle) famille. Car là aussi nous devions quitter nos proches.

La Ravoire c'est tout cela, nos peurs de la maladie, nos joies et nos peines. C'est toute une palette de sentiments contraires que tant d'enfants ont ressentis. 

Parfoois j'ai l'immpression qu'en écrivant nos histoires je réactive un passé enfoui durant des années par l'oubli justement de cette maladie, par l'oubli de toutes les personnes qui ont rendu mon séjour plus joyeux, par ces amitiés qui ont traversé le temps et que je retrouve petit à petit.

La Ravoire c'est tout cela. Cet endroit restera mon passé, mon histoire oubliée et retrouvée. Nous avons failli mourir là bas et nous sommes encore en vie, grâce à tous ceux qui ont rendu tout cela possible. Nous sommes des survivants 

Ce n'est plus maintenant qu'un tas de pierres et de débris ravagés par le temps et les vandales, mais c'est avant tout l'histoire de tous ces enfants qui sont arrivés paniqués dans cet endroit et qui l'ont quittés en se promettant de ne jamais l'oublier

 

LA SIESTE

11 janvier 2017

Une nouvelle année

 

LA SIESTE DES GRANDES

Cette année a bien démarré 

J'ai retrouvé en une journée 2 personnes qui étaient à la Ravoire

Claudine qui était en même temps que Brigitte et moi 

et

Yolande qui est partie juste avant que j'arrive

Cela fait plaisir de retrouver des camarades qui ont vécu la même histoire que moi. Cela fait plaisir que la famille s'agrandisse encore et encore 

La Ravoire dans quelques temps n'existera plus mais nous serons encore là pour raconter la vie de cet endroit qui a tant compté dans ma vie et dans celle de tellement d'enfants .. Cela fait du bien de retrouver des personnes qui ont connu la Ravoire car à chaque fois qu'une nouvelle personne arrive elle nous amène ses souvenirs et son passé. 

C'est important de retrouver les personnes qui veulent se souvenir car combien ne veulent plus rien savoir de ce passé qui peut paraitre honteux pour certains, Honteux certes mais c'est notre passé et on ne peut l'oublier. 

De toutes les générations d'enfants et d'adolescents qui ont été malades et hospitalisés à la Ravoire nous sommes encore qu'une poignée à nous souvenir. 

Didier rassemble tous les documents qu'il trouve et passe son temps libre à chiner et à acheter des documents rares pour que cette mémoire perdure. Il est la personne la plus importante de notre famille car il est la mémoire de notre passé et toutes ses trouvailles sont autant de bijoux qui garderont la Ravoire en vie.

 

 

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23 décembre 2016

Noël à la Ravoire

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23 décembre 2016

Se rappeler des Noëls de là bas

A la Ravoire toutes les générations qui ont passé Noël enfermées dans cette maladie ont eu droit à une fête de Noël que tout le monde préparait à l'avance. Nous avions aussi la célèbre fête de Toto, le jour de l'anniversaire du Docteur Vaquette, mais aussi cette fête au delà des religions.

Nous préparions des spectacles, des danses et des chants des différents pays représentés parmi nous. Nous avions le droit à un repas de fête et nous avions un cadeau .. moi j'ai eu un réveil que j'ai toujours et que je regarde parfois pour me souvenir des magnifiques moments passés à la Ravoire. 

REVEIL RAVOIRE

Le Noël 72, nous avions fait des étoiles en papier de différentes couleurs, des fleurs en crépon, et nous avions décorer un grand sapin dans la salle de cinéma.

Les spectacles avaient tous lieu dans cette grande salle, avec ses fauteuils comme au cinéma, et son piano où j'ai fait mes premières gammes en répétant inlassablement un morceau de Bach >.>. c'est d'ailleurs tout ce que j'ai gardé de ces cours improvisés.

Nous étions tous fébriles en attendant cette fête qui nous réunissait tous ensemble et qui nous faisait oublier que nos familles n'étaient pas là. Bien sûr certains parents pouvaient envoyer des cadeaux et des chocolats mais malheureusement pour moi à part une ou deux cartes de ma famille et un peu d'argent c'est tout ce que j'ai eu ..  

Mais ma famille de la Ravoire a comblé ce vide. Et comme nous tous nous avons été gâtés et encore plus choyés. Les infirmières et tout le personnel ont remplacé nos parents et nos familles et nos chants et nos danses nous ont fait oublié pour une nuit que nous étions malades. 

Aucun de nous n'avait le cafard et aucun de nous a souhaité être ailleurs ce jour là. Nous étions heureux et nous avons laissé de côté l'épée de Damoclès que nous portions en permanence. 

Pour une fois, nous étions des enfants comme les autres, fêtant Noël comme tous les enfants, entourés d'une famille aimante.

Je me souviens de ce Noël là parce que cette joie et ce partage je ne pense pas l'avoir connu ailleurs. 

Comment croire que nous pouvions être heureux alors que nous étions séparés de nos familles ? que nous étions tous malades d'une sale maladie qui pouvait encore nous faire du mal ? Tout simplement parce que le personnel soignant et autre de la Ravoire nous donnaient un amour sincère et que c'est aussi cet amour et cette dévotion qui nous ont fait gagner la bataille de la maladie

 

JOYEUX NOËL A VOUS TOUS 

26 novembre 2016

1974 - La tuberculose tue encore

Mon père est mort cet année là de la tuberculose. Multirécidiviste il devait pourtant s'en sortir. L'opération de la dernière chance devait mettre KO cette horreur, mais la veille de son opération son corps n'a pas supporté tant d'années de maladie, tant d'années de souffrances, tant d'années loin de sa famille et il est parti

Cette horreur a eu raison de son courage et de sa volonté de guérir.

Combien de "guérisons" pour replonger à nouveau dans l'enfer de la séparation avec sa famille

Combien de sanatoriums miraculeux qui n'ont fait que retarder la fin ?

Mon papa est parti, victime silencieuse de cette maladie honteuse pour certains.

Nous n'étions pas riches, mais nous n'étions pas pauvres. Mon père a rencontré cette horreur alors qu'il était gendarme en Algérie suite à des blessures par armes dans l'exercice de sa fonction.

Il a lutté durant 17 ans contre elle. Il a accepté tous les traitements et opérations qui auraient du le guérir, mais il n'est pas sorti vainqueur de ce combat inégal.

Combien de papas, de mamans, de grand-frères et soeurs ont eux aussi perdus cette bataille ? Moi j'ai réussi mais j'aurais aussi pu perdre 

Cette maladie revient encore et encore et toujours avec à la base la précarité des gens et des personnes. Mais ce n'est pas parce que les gens sont pauvres ou insalubres qu'ils peuvent être malades. Elle s'attaque à nous tous et il est dangeureux d'oublier son existence encore et toujours.

Mon papa est mort alors que l'on commençait à fermer les sanatoriums. Mon papa est mort de la tuberculose

Papa tout seul

1 septembre 2016

Sentiments

Si je ne suis pas arrivée à écrire tout ce que j’ai ressenti lors de notre périple à la Ravoire c’est, je crois, parce que je voulais conserver encore et encore tous les sentiments opposés et différents que j’ai pu ressentir ..

J’ai voulu conserver pour moi les mots

Tout a débuté dans « la joie et la bonne humeur » des retrouvailles et des découvertes des autres. Revoir Brigitte après 43 ans, 1 mois et demi après notre séparation a été merveilleux – magnifique – stupéfiant et aussi magique. Elle a partagé avec moi cette histoire et tout ce temps après nous étions à nouveau ensemble pour partager tout cela.

 

43 ans 1 mois et 20 jours plus tard exactement !

 

J’ai revu Didier et Josiane. Ils m’ont toujours soutenu dans mes actions et si j’ai continué à écrire c’est grâce à leur soutien et leur gentillesse. Josiane est une belle personne, gentille et à l’écoute des autres. Didier est mon moteur, lui aussi très gentil et surtout disponible. C’est peut être celui qui a été le plus marqué par son passage à la Ravoire, et il reste notre banque de données, car il rassemble tout ce qu’il peut trouver sur notre histoire commune.

Il a rassemblé toute une collection de cartes postales, d’articles de journaux, et toutes nos photos personnelles que nous mettons sur le net.

Ce sont vraiment des gens formidables et je suis fière d’être leur amie.

Et puis les autres que j’ai connu grâce au miracle d’internet, grâce à notre page Facebook qui nous rassemble.

Marie Claude qui nous a décidé à organiser cette expédition à la va-vite, c’est à elle que revient tout le mérite de cette aventure. Eliane, dynamique et souriante, Pascalou notre motard tellement sympathique, Mirielle et tous nos conjoints qui ont stoïquement partagés nos souvenirs « d’anciens combattants » ..

Je ne pouvais pas oublier Perrine et sa caméra qui a fixé sur film ce voyage inoubliable, et Mauricette qui a pris le temps de m’expliquer le traumatisme des gens de Passy après la catastrophe du Roc des Fiz. Il faisait très chaud et malgré tout nous sommes allés nous recueillir sur cette (petite) stèle qui rappelle aux passants que des enfants et des adultes sont morts dans la nuit du 16 avril 1970. Ces morts restent nos compagnons et nos amis à travers le temps et nos histoires. Nous ne les oublierons jamais.

Revoir Madame Scopel et Madame Fivel. Elle restent nos infirmières, nos anges gardiens qui ont pris soin de nous à travers les générations d'enfants et d'adolescents malades. 

Comment raconter ces deux jours de folie où nous avons vécu toute la palette de sentiments en même temps ? La joie de nous retrouver – l’euphorie de nos histoires communes – la découverte des autres et enfin la peine et la colère de voir notre Ravoire si fragile

Cet endroit a été notre rocher où nous avons accrochés une partie de notre adolescence pour nous sauver d’une horrible maladie. Il nous a donné la force de guérir. Il était tellement rassurant et plein de vie. Et maintenant ce n’est plus qu’une bâtisse vouée à la désolation et la destruction ..

Comment pouvais je écrire tout cela tout de suite après les avoir vécu ? 

 

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21 août 2016

Le tout dernier voyage à la Ravoire

Il m’a fallu une bonne semaine pour enfin pouvoir exprimer ce que j’ai ressenti en voyant pour la dernière fois la Ravoire. J’ai écris, détruis, ré-écris encore et encore, mais je n’arrivais pas à faire sortir de mes doigts tous les sentiments mélangés que j’ai ressenti la semaine dernière.

Quand nous sommes rentrés dans le parc de la Ravoire, nous étions tous excités et impatients de revoir nos chambres et visiter encore ce bâtiment.

Mais l’abandon de cet endroit qui a tant compté pour nous a été un choc violent.

Les murs tagués de croix gammées, les lavabos détruits et salis, des inscriptions douteuses sur les murs ont violé cet endroit si chers pour nous tous.

L’émotion et la colère de voir ce bâtiment qui a protégé tant de génération d’enfants nous ont submergés.

C’était violent et horrible.

Comment cette bâtisse si merveilleuse a pu devenir un squat détruit par la bêtise de jeunes à la dérive ?  

Comment ont-ils pu faire ces horreurs ?

Nous avons essayé de retrouver nos chambres, nos terrasses, nos balcons, mais tout ce qu’il restait de notre passage et de notre maladie, ce n’était plus que destruction et saccages !

Seul la majesté de la vue du Mont Blanc était là pour raviver nos souvenirs et en le regardant encore une fois de nos balcons je suis sûre qu’à cet instant tous mes camarades présents sont retournés dans le passé et ont entendus nos rires et nos chamailleries de ces très longues « Cure de Silence »

Je n’ai pas pu visiter tout ce que j’aurais voulu revoir, car la Ravoire me disait de partir, de fuir ce qu’elle était devenue. Je sentais que ma chambre avait honte d’être devenu un dépotoir, que ces escaliers qui ont été si importants pour moi tout au long de mon séjour devenaient hostiles.

Il fallait que je sorte de là. Je ne pouvais pas graver ces images d’horreur dans ma mémoire. Je devais conserver ma Ravoire de mes souvenirs, et pas ce qu’elle était devenue ..

Ma Ravoire, notre Ravoire n’est plus là pour nous rassurer et nous réconforter. Il faut que nous la laissions partir, se faire détruire. Il n’y a plus d’autres solutions.

Le bâtiment ne veut plus vivre ses souffrances, ces destructions, cet irrespect des lieux et de notre histoire. Il n’y a plus de rires et de larmes dans ses couloirs pour la faire vibrer d’amour.

Plus personne pour courir dans ses couloirs, se disputer. Plus personne pour faire la queue au Médical pour prendre des médicaments. Plus personne au cinéma pour célébrer la fête à Toto. Plus personne pour aller en classe, et plus personne pour prendre soin de ce lieu chargé de toutes nos histoires.

La Ravoire va disparaitre, et avec elle une partie de notre adolescence. Elle n’existera plus que dans nos mémoires et dans nos souvenirs. Nous avons tous fermé la boucle de notre maladie, mais tous nous nous souviendrons de tous ce que cet endroit nous a apportés.

Très certainement sans la Ravoire nous aurions eu une destinée autre, épargnés par la maladie et la séparation et nous serions devenus d’autres personnes, mais nous avons été malades et hospitalisés dans un endroit qui restera à jamais dans notre histoire commune.

La Ravoire peut disparaitre maintenant, nous lui avons fait nos adieux et nous l’avons remercié pour tout ce qu’elle nous a apporté. 

 

ARTICLE RAVOIRE

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