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La Ravoire - Sanatorium
3 août 2019

Le plus dur et le plus désespérant ..

.. c'est de ne pas retrouver les personnes qui ont partagé notre époque à la Ravoire ..

Je suis la dernière génération sanatorium de la Ravoire et pourtant je n'ai pu retrouver que 4 de mes amies .. et pas un seul mec !!!

On aurait pu croire que retrouver des copains aurait été plus simple - les femmes se marient - changent de nom - et bien non j'ai retrouvé 4 amies de cette période et pas un seul homme.

J'aurais bien aimé retrouvé les copains Bernardino - Albert - Yannick et bien d'autres mais rien .. même les recherches sur facebook sont restées vaines

Encore j'ai de la chance certains n'ont retrouvé personne et sont partis troublés par l'absence des autres. Pourquoi ? comment ? impossible de dire ce qui se passe dans la tête des gens ..

Certains veulent oublier et ne plus y penser .. d'autres ne veulent pas que cela se sache -- et les derniers n'y pensent même plus !!

Quelque soit la raison sur les milliers d'enfants et d'adolescents qui sont passés à la Ravoire nous sommes à peine une vingtaine sur notre page facebook et combien viennent lire en anonyme ? impossible à dire

Pourquoi vouloir oublier cette période de notre vie ? La tuberculose était honteuse pour certains pour d'autres impossible de raconter et avec le temps qui passe les souvenirs s'en vont eux aussi ..

J'ai écris des cahiers journaux durant cette période ce qui me permet de me souvenir .. et pourtant j'ai vécu le massacre de mes souvenirs de ma mère et de ma soeur car pour elles il faillait que j'oublie ..

Mais comment oublier ce que cette maladie m'a apporté en bien et en mal ? Elle a fait de moi ce que je suis aussi !  J'ai eu honte et j'ai eu peur - j'ai eu mal et j'étais terrifiée par l'idée de mourir ou de vivre les pires conséquences de cette maladie.

Malgré tous les aspects négatifs de cette maladie je n'ai pas pu oublier et la mort de Mémère est venue déclencher chez moi l'obligation d'écrire mon histoire.

Car ce blog c'est bien mon histoire et même si elle est identique à d'autres cela reste mes souvenirs et mes sentiments.

L'école vue d'en haut

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Commentaires
M
Christian BIGEY, Léon Beaugeat ? en 1956, des anciens.
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F
C'est exact : pour vous, il y avait la dimension de la maladie… que nous, ne connaissions pas, en effet.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais comme tu dis, la tuberculose était considérée comme un tabou qu'il fallait absolument dissimuler.<br /> <br /> Va savoir ? Peut-être que certains anciens sont (comme tu le laissais entendre) restés conditionnés derrière ce tabou, et ne se manifestent pas en conséquence… Difficile à dire.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela dit, quand je lis tes vieux articles, le côté "colo" des derniers temps ressort bien ! J'ai presque l'impression de retrouver un "joyeux chahut", comme celui que nous y mettions en 97/98.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui ressort de tout cela, c'est que cette bâtisse avait vraiment quelque chose de particulier.<br /> <br /> La Ravoire elle-même transcendait en quelque sorte ses différents visages, tant le sanatorium que la colo SNCF.<br /> <br /> Je grossis les traits sans doute, mais c'est comme si les bâtiments étaient une entité vivante et autonome… Toi comme moi, vois comme on y est attachés aujourd'hui encore !<br /> <br /> <br /> <br /> Je me demande parfois si nos souvenirs respectifs seraient aussi vivaces et enracinés, si nous les avions vécus ailleurs qu'à La Ravoire…<br /> <br /> (la preuve : j'ai beau savoir que le L majuscule n'est pas requis ici, je le mets quand même. La Ravoire, c'était LA Ravoire, quoi !)
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L
Il y a une différence entre nos souvenirs .. la maladie ! Même si à la fin la Ravoire ressemblait à une colonie plus qu'un hôpital nous avions quand même le poids des soins pas très sympa il faut le dire .. <br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que certains d'entre eux sont encore vivants et qu'ils sont là derrière leur écran à lire mes souvenirs .. j'espère
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F
… Ou bien peut-être que, comme moi, certains n'oublient rien ni personne… Mais préfèrent ne pas se manifester, par crainte de rater les retrouvailles. Tout simplement.<br /> <br /> <br /> <br /> Il m'est arrivé de recevoir des nouvelles de connaissances qui me recherchaient, mais je faisais la sourde oreille sans vraiment savoir pourquoi.<br /> <br /> <br /> <br /> Souvent, je m'abstiens de chercher à recontacter les gens, même si je retrouve leur trace. Et quand je le fais, rares sont les retours.<br /> <br /> Pour ma part, je redouterais beaucoup trop une réunion avec les anciens de la colo à Passy : une fois ressassés les souvenirs, on ne trouverait peut-être plus rien à se dire et on se demanderait ce qu'on fiche encore là… Regarder ses pieds ou maintenir un sourire crispé, bonjour le malaise. Une sensation de fiasco que je préfère éviter, dans le doute.<br /> <br /> Et pourtant, cela ne signifie pas que je pense moins à mes camarades, ou que je les aime moins...<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-être aussi, que ceux que tu cherches sont décédés depuis longtemps (bien avant l'invasion générale d'Internet) ; peut-être qu'ils sont réfractaires aux réseaux sociaux, et répertoriés nulle part. Et peut-être enfin, qu'ils sont partis loin, de l'autre côté de la planète… Et comme il est déjà difficile de garder contact avec ses proches voisins, qu'en est-il de ceux qui vivent loin !<br /> <br /> <br /> <br /> Mon amie Lucille vit toujours à moins de 60 km de chez moi : et pourtant, ça fait déjà 17 ans que je ne l'ai pas vue... C'est un peu ma faute d'ailleurs : c'est moi qui ai cessé d'entretenir le contact en premier, même si finalement j'ai fait le geste de renouer un minimum !<br /> <br /> Mais quand les liens ont été rompus depuis trop d'années, et que chacun a évolué sur un chemin différent… :-(<br /> <br /> <br /> <br /> Il est possible néanmoins, que certains de tes anciens amis restent muets, mais suivent (dans l'ombre) tout ce qui se passe ici : c'est une possibilité comme une autre ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Et qui sait ? Les meilleures retrouvailles sont celles qui se produisent inopinément ! Quand on veut calculer le coup soi-même, c'est du réchauffé et ça rate quasi immanquablement.<br /> <br /> Laisse faire : c'est comme ça que tu auras peut-être la belle surprise de voir des vieux copains surgir, au moment où tu n'attendais plus personne !
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