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La Ravoire - Sanatorium
15 novembre 2017

Voilà c'est fini

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Commentaires
F
2 août 2019.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela fait plus d'un an que j'ai écrit mon dernier commentaire ici, et je vois que toute activité s'est éteinte…<br /> <br /> <br /> <br /> Sans doute ne suis-pas le seul à faire mon deuil, voilà tout.<br /> <br /> C'est comme s'il avait fallu que disparaissent définitivement les bâtiments de La Ravoire, pour qu'enfin on s'en détache.<br /> <br /> <br /> <br /> En aucun cas, il ne s'agit de renier les souvenirs de ce temps là !<br /> <br /> Mais me concernant, il m'aura fallu 20 ans pour faire mon deuil et tourner la page… Pas moins.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce blog créé par Marie est un excellent mémorial que j'espère, elle ne compte pas supprimer de sitôt de la toile !<br /> <br /> Et pour moi, ce fut aussi un outil thérapeutique extraordinaire.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai eu le plaisir de renouer un contact minimum avec deux anciennes amies de La Ravoire : Aurore et Lucille.<br /> <br /> L'une en Nord-Pas-de-Calais, et l'autre en Rhône-Alpes (comme moi) savaient quel funeste destin avait connu notre Ravoire bien-aimée… Je n'étais donc pas seul à être resté "nostalgique" de cette époque, et c'est rassurant.<br /> <br /> <br /> <br /> Aurore m'a dit qu'elle est même redescendue exprès du nord de la France jusqu'à Passy, quelques mois avant la démolition du site… Pour revoir une dernière fois la grande bâtisse déjà à moitié ruinée, comme une façon de dire au revoir à ce qui fut notre meilleure colo de vacances. Et elle l'était vraiment !<br /> <br /> <br /> <br /> Aurore m'a également envoyé par email, quelques photos souvenirs de l'été 1997, qu'elle avait numérisées : je ne les avais jamais vues évidemment, et je n'ai pas réagi tout de suite en me voyant dessus !! Je me demandais qui était ce gamin de 14 ans aux cheveux bruns ébouriffés, vautré dans un fauteuil de la bibliothèque… Évidemment, ce gamin n'existe plus. C'est un homme de 36 ans qui a pris sa place, et dont les cheveux plus courts et la barbe, bien qu'encore très bruns, ne peuvent empêcher l'apparition de quelques fils blancs… Déjà !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai bien essayé de retrouver d'autres camarades de ces années de jeunesse insouciante, mais Aurore et Lucille ont été les exceptions : à part elles deux, je n'ai eu de retour de personne.<br /> <br /> Peut-être que c'est mieux, peut-être que c'est tant pis…<br /> <br /> À la joie sincère de renouer contact, se mêle toujours la crainte de la déception des retrouvailles ratées. On avait matière à se dire il y a 20 ans, on a matière à faire revivre les souvenirs, certes… Mais après cela, nous reste-t-il encore quelque chose qui s'inscrive dans la continuité logique de La Ravoire ?<br /> <br /> <br /> <br /> "Pour les humains, ce qui est passé ne revient jamais", dit la sorcière des Quatre-Vents, dans un conte celtique de Brocéliande : ne devrait-on pas s'appuyer sur cette parole sage ? Ne pas s'acharner, laisser partir La Ravoire et continuer droit devant… Sans crainte ni regrets si d'aventure, il nous arrive parfois de regarder encore en arrière.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Quelque part en Isère,<br /> <br /> Mémorial 2019 de La Ravoire...
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F
22 juillet 1997 / 22 juillet 1998 - 22 juillet 2018 : ce sont respectivement les 20e et 21e anniversaires marquant la fin de nos deux séjours de vacances à La Ravoire…<br /> <br /> <br /> <br /> Chaque année, je n'oublie jamais ces dates "magiques" : du 2 au 22 juillet, qui correspondent pile au moment où nous y étions.<br /> <br /> <br /> <br /> 1997 : cette année-là, un groupe de 10 Bosniaques, 7 filles et 3 garçons, nous avaient rejoints en France pour partager notre séjour. Chez eux, il n'y avait pas si longtemps que les guerres avaient pris fin… Comme La Ravoire était une colo ayant la musique pour activité principale, nos amis Bosniaques nous avaient fait connaître des chansons de leur pays, dont une parlant de la guerre. Ils ne donnaient pas l'impression de vivre différemment de nous, extérieurement parlant : mais peut-être qu'à l'intérieur, ils vivaient la Vie plus intensément encore, par rapport à nous qui étions des "privilégiés" en comparaison.<br /> <br /> <br /> <br /> 22 juillet, matin du départ : les larmes coulent, le cœur se serre, on étouffe…<br /> <br /> Par rapport à ceux qui ont connu les horreurs de la guerre, que pouvons-nous comprendre ? De quoi avons-nous l'air avec nos larmes ? De petits-bourgeois tranquilles et bien soignés sans doute : nous n'avons pas perdu nos familles et nos amis dans un bombardement, nous pleurons seulement parce que nos vacances sont terminées, et que nos copains estivaux retournent chez eux, un peu partout dans l'Hexagone…<br /> <br /> <br /> <br /> Entre deux sanglots, Julie me glisse : "Nous, on se reverra l'année prochaine ; mais les Bosniaques… Je ne peux pas supporter !"...<br /> <br /> <br /> <br /> Nous ne les reverrons plus par la suite, c'est exact.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est à ce moment que la correspondance fervente se met en place : à l'époque, il n'y a pas encore Internet, ni de téléphones portables. Aujourd'hui, je possède toujours un plein tiroir rempli des lettres manuscrites reçues de mes amis Ravoiriens… Pendant l'intervalle d'un an qui s'écoulera, je leur écrirai régulièrement, parfois toutes les semaines. C'est le lien qui nous unit par-delà la distance géographique, car nous savons que nous devons attendre un an avant de nous retrouver en Haute-Savoie ; et quand on a 14 - 15 ans, un an c'est long... C'est même très long.<br /> <br /> <br /> <br /> 1998 : Enfin !! Nous avons tant attendu ce jour !<br /> <br /> La plupart des colons ont réussi à revenir à la Ravoire : de nouvelles têtes apparaissent également, les groupes se reforment.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette année, l'équipe directrice a décidé de jouer la carte du "laxisme" : excepté la nuit, il n'y a plus d'horaires, plus d'activité minimale imposée. Nous sommes totalement libres de participer à ce que nous voulons, ou pas…, ou même de ne rien faire et de "glander" totalement pendant 3 semaines.<br /> <br /> Ce second séjour est encore meilleur que celui de l'année dernière…<br /> <br /> <br /> <br /> 3 jours avant la fin, la tristesse et la boule au ventre sont déjà là ; on se reprend en vitesse en disant : "Non allez, on ne pleure pas ! Il reste 3 jours, on va en profiter, hein ?"...<br /> <br /> <br /> <br /> Nuit du 21 au 22 juillet : cette fois, personne ne s'est couché. La Ravoire fait la fête, c'est la nuit blanche dans le centre de vacances.<br /> <br /> Feu de camp, rigolades, musique, nous la vivons à fond !<br /> <br /> <br /> <br /> Quand le calme retombe et que le soleil estival se lève sur La Ravoire, le matin du 22 juillet 1998, c'est horrible… La nouvelle journée qui commence sera belle, mais pour nous, il est temps d'aller rassembler nos affaires : en fin de matinée, on s'en va.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est encore pire qu'un an auparavant : on pleure, ça fait mal, tout le monde se jette dans les bras de tout le monde… Pour certains d'entre nous, c'est vraiment terminé cette fois : nous ne reviendrons plus ici. Il nous reste 2 ans de colo à faire, mais pour les "grands" de 16 et 17 ans, cela se passera désormais dans la région Picardie, bien loin de la Haute-Savoie.<br /> <br /> <br /> <br /> En 1999, une "erreur d'aiguillage" m'envoie en camp de sports mécaniques ! Une petite interruption, en attendant le final en quelque sorte…<br /> <br /> <br /> <br /> En juillet 2000, j'ai 17 ans : pour ma dernière année de colo, je me retrouve à Mers-les-Bains, de nouveau pour un séjour de 3 semaines en musique. La plupart des anciens de La Ravoire sont là, heureusement !<br /> <br /> <br /> <br /> A la fin du séjour, la séparation sera de nouveau ignoble, comme à La Ravoire 2 et 3 ans plus tôt.<br /> <br /> Je suis comme ça : je fais partie de ceux qui pleurent quand leurs amis partent, sans savoir si on les reverra un jour ; je n'en ai pas honte.<br /> <br /> <br /> <br /> Le centre de vacances de La Galiote qui nous accueillait, a été démoli en 2008...<br /> <br /> <br /> <br /> En ce 22 juillet 2018, je pense à tous mes camarades d'il y a 20 ans ; en espérant que quelque part en France, certains d'entre eux pensent en ce moment à la même chose que moi, je leur dis à tous : Bon Anniversaire, avec mon meilleur souvenir !...
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F
Merci beaucoup pour le compliment sur ma "belle plume", j'en suis très touché !<br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien, oui pourquoi pas...<br /> <br /> Encore que, je ne pense pas que j'aurai matière à écrire pendant des mois ou des années, l'essentiel étant déjà concentré dans mes trois témoignages sur ce blog.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais en cherchant bien, je trouverai sûrement des sujets à développer plus en profondeur, de quoi écrire plusieurs articles : des portraits précis de tel ou tel de mes anciens camarades, telle journée de 1997, telle autre de 1998...<br /> <br /> <br /> <br /> Qui sait ? Si par hasard, d'anciens colons de La Ravoire passaient ici et se reconnaissaient dans mes textes... Et cela mettrait en avant la facette colo SNCF de La Ravoire "2nde génération".
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L
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous n'avez pas Facebook je voudrais vous proposer d'écrire sur mon blog .. d'être co-auteur et de pouvoir décrire ce que vous avez vécu là bas .. Même si n'êtes pas un ancien du sanatorium .. vous avez une belle plume
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L
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Désolée je n'ai pas eu le temps de vous répondre .. votre mail m'a touché comme tous ceux que je reçois et même si vous n'avez pas connu la période "sanatorium" de la Ravoire, vous avez connu une période heureuse de cet endroit .. vous pouvez nous rejoindre sur facebook nous avons un groupe fermé et ce sera avec plaisir que nous vous ouvrirons les portes<br /> <br /> <br /> <br /> Merci de rechercher "Marie Walter" je suis de Rittershoffen en Alsace<br /> <br /> <br /> <br /> Amicalement
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